Une écriture à quatre mains entre la mère et son fils. Elle raconte ses souvenirs de jeunesse et lui donne de temps en temps une vibration tendre à ce qu'elle dit.
« - Madame Silberling ? Une policière balaie la petite salle du regard. Je lui fais signe et la rejoins.- Suivez-moi, s'il vous plaît. Elle m'emmène dans une pièce impersonnelle, sans fenêtre, avec une table, deux chaises, un ordinateur.Je m'assieds en face d'elle. Après les questions d'usage concernant mon état civil, elle entre dans le vif du sujet :- Contre qui désirez-vous porter plainte ? Je me tais un instant. Combien de fois ai-je dû raconter mon histoire ? Une centaine ? Plus ? Et pour quel résultat ? Rien. Le vide [...] intersidéral. J'espère aujourd'hui que cela servira à quelque chose.Je lève les yeux et croise ceux de la policière. Elle m'observe avec l'expression bienveillante de celle qui est rompue à confesser les malheurs quotidiens de l'humanité.Je me redresse, remets une mèche de cheveux derrière mon oreille, prends une profonde inspiration et, partagée entre la honte et désespoir, prononce ces mots qui m'arrachent les entrailles :- Contre mon fils. » Voici le récit poignant d'une mère forcée de porter plainte contre son fils, devenu violent, pour lui sauver la vie. Chronique d'une spirale infernale, entre drames intimes, drogue et solitude.
Avec un mélange de générosité et de parcimonie, Laure Adler décrit une étoile et sa lente extinction : l'éveil au monde du petit Rémi, interrompu par sa mort contre nature.
Fils de Françoise Sagan, l'auteur se souvient de son enfance auprès de l'écrivain-star, se remémorant des anecdotes, des conversations intimes, etc. Il revient également sur l'oeuvre de sa mère et l'acceptation de sa succession.
L'historienne étudie l'impact des liens maternels chez quelques figures historiques. Elle analyse leurs représentations de la figure maternelle et retrace l'évolution du lien filial dans leur vie publique.